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Déc 10 2012

Actualités bâtiment : Pose en un ou plusieurs lits La nouvelle controverse en matière de technique d’isolation

Blog-actualités-bâtiment-JD_technique_multicouche

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Le Blog Du Bâtiment : Face à l’utilisation de plus en plus fréquente de plusieurs lits d’isolant pour l’isolation périmétrique et pour l’isolation inversée des toitures terrasses, le secteur de l’isolation se pose des questions sur cette nouvelle variante. Jusqu’à présent, seule la pose en un lit d’un isolant en mousse rigide de polystyrène extrudé (XPS) sur l’étanchéité des toitures est validée par les textes de référence. Avec la nouvelle technique de pose, on peut atteindre en théorie des valeurs de résistance thermique très importantes en superposant des panneaux de moindre épaisseur. Cependant, on manque encore de recul pour appréhender les risques liés à l’application de plusieurs lits. Enfin, la probabilité d’erreurs et de malfaçons s’accroît contrairement aux techniques monocouches.

 

L’isolation des bâtiments est soumise à de fortes contraintes en raison de l’évolution de la réglementation en matière d’économie d’énergie. La RT 2012 en est la résultante. Auparavant peu ou pas isolés, les sous-sols, les sous-faces de dalles et fondations combinés à l’isolation extérieure des murs de cave, répondent maintenant aux nouvelles exigences techniques. La mousse de polystyrène extrudé, XPS, est ici le matériau parfaitement adapté et privilégié. La mousse de polystyrène extrudé (XPS) est stable en compression mais aussi insensible à l’humidité et ne se décompose pas.

 

La technique des panneaux multicouches ouvre de nouvelles perspectives en matière d’épaisseur

Le fabricant JACKON Insulation a développé dans ce contexte une technique multicouche, brevetée dès 2001. Comme pour les charpentes bois en lamellé collé, plusieurs couches du matériau XPS sont assemblées. Ainsi, on utilise des panneaux de polystyrène extrudé (XPS) à partir d’une épaisseur de 50 mm. La peau d’extrusion de la mousse est enlevée en usine et les panneaux sont collés entre eux sur toute leur surface, ce qui permet de réaliser un panneau homogène et de conserver un comportement standard vis-à-vis de la diffusion de la vapeur d’eau. Résultat : Le panneau multicouche parfaitement stable est utilisé comme un panneau classique. Les panneaux atteignent une épaisseur de 320 millimètres. Ceci pour être adapté aux maisons à énergie positive. Les panneaux multicouches ont créé un précédant depuis plus de dix ans dans toutes les applications liées au polystyrène extrudé (XPS). Ils ont subit de nombreux essais par différents laboratoires indépendants afin de confirmer qu’ils répondent à la norme NF EN 13164 et ont donc obtenu le marquage CE.

Principe et problématique de la pose en plusieurs lits

Pour l’isolation sous dalles, on peut trouver jusqu’à trois couches d’isolant. Sur les murs extérieurs de cave et sur les toitures plates inversées, jusqu’à deux couches. Le film d’air entre les différents lits est cependant le point faible de ce principe de pose. Un film d’eau se forme entre les couches en cas de diffusion de vapeur d’eau. Ce film constitue une barrière à la vapeur et agit comme un pare vapeur. Ceci conduit à réduire l’efficacité des isolants placés dans les lits inférieurs, cela jusqu’à les rendre quasiment inutiles.

Les recherches dans certains pays ont permis de vérifier ce phénomène et de déterminer des configurations (épaisseurs des couches) n’ayant pas un effet trop critique. Ainsi on a pu établir les pénalités à prendre en compte dans les calculs thermiques pour ces différentes configurations. Par exemple, en murs extérieurs de cave, l’isolant sera doublement collé : la première couche sur le mur du bâtiment, la seconde en liaison avec la première couche d’isolant. Pour les toitures plates inversées, la pose  en plusieurs lits ne peut être envisagée qu’à partir d’une épaisseur totale d’isolant de 220 millimètres avec un agencement spécifique. Si une telle isolation est mise en place, elle doit être recouverte d’un film imperméable ouvert à la vapeur d’eau. Jusqu’à 200 millimètres comme c’est le cas en général en matière de toiture, seule la pose en lit peut fonctionner.

Pour l’isolation sous dalles, un autre problème peut apparaitre : la multiplicité des couches fait baisser la charge admissible de la couche d’isolant. Si un seul lit peut résister à une pression maximale de 185 kPa, la valeur pour une pose en plusieurs lits avec le même isolant est réduite à 140 kPa. En cas de forces horizontales supplémentaires, avec une construction à flanc de coteau par exemple, ces mêmes forces horizontales ne peuvent pas être reportées en cas de pose en lits multiples. Il faut alors avoir recours à des mesures de construction supplémentaires comme l’utilisation de joints spécifiques.

Avantages de la pose en un lit

La pose d’un isolant en un lit offre de multiples avantages. Le plus important pour les concepteurs et architectes est la sécurité des bâtiments. La valeur lambda prévue est constante et durable et il n’y a pas d’humidité complémentaire. La mise en place est simple : la surface n’est recouverte qu’une seule fois avec les panneaux isolants et non plus deux voire trois fois comme pour une pose en plusieurs lits. Les coûts de fixation, de collage ou d’ancrage des différentes plaques isolantes entre elles sont évités. Le temps économisé offre une meilleure rentabilité et permet de garder le contrôle des coûts de main-d’œuvre. En même temps, la pose d’une seule couche d’isolant réduit le risque d’erreurs de pose.

 

www.jackon-insulation.com